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The return of the Living Dead



Quand j’étais petite (imaginez des boucles blondes et de grands yeux noirs sur un visage potelé) j’avais peur de pas mal de trucs. En fait, j’ai toujours été peureuse, je ne sais pas trop d’où me vient ce manque de courage, mais je sais que la peur coule dans mes veines tout autant que les petites navettes spatiales des globules blancs d’Il était une fois la vie (et même que certains de nos globules rouges ressemblent à Obélix avec des bulles d’oxygène à la place des menhirs, si si).

L’une de mes plus grandes peurs prit naissance lors du visionnage du film The Mask au cinéma en compagnie de ma petite famille. J’avais six ans, et la transformation de Jim Carrey en The Mask me paraissait tellement douloureuse et inhumaine que je me suis mise à sangloter bruyamment au bout de 20 minutes de film. Ce n’est pas mon instant le plus glorieux, mais je me le remémore avec une tendre nostalgie lorsque je prends conscience de ce que je vois aujourd’hui au cinéma !

Pensez donc, jusqu’à présent je m’étais tenue éloignée de tous films ayant un quelconque rapport avec la transformation d’un humain en monstre. Il y eu d’autres moments de non-gloire comme celui de The Mask : imaginez ma peur face à Dr Jeckyll et Mr Hyde, ma frayeur lorsque l’un de mes copains m’a forcé à venir voir Resident Evil 2 (j’espère d’ailleurs avoir marqué son bras avec mes ongles à vie)

Et puis un jour, je me retrouve forcée de regarder un film que je n’avais pas prévu de voir de si tôt. En fait, à peu près d’ici… jamais. C’était un film de...
ZOMBIE. Non pas rob, mais un film avec des zombies. Heureusement pour moi, ma première virée en territoire zombie fut avec 28 jours plus tard, et il se passa sans heurt. Car figurez-vous que moi, Guixxx, tétanisée par The Mask (bon, aujourd’hui je vous rassure je peux regarder le film en entier sans risquer de m’oublier honteusement), j’ai adoré ce film ! Il faut tout de même dire que 28 Jours plus tard est la crème des films de zombie pour moi, je sous-entends niveau scénario (il y en a un) et jeu d’acteur (il y en a des vrais). Et puis, certains seront peut-être en désaccord, mais j’ai toujours aimé les films de Danny Boyle. Et puis, j'ai honte de le dire, mais après vérification, même ma série préférée de BD consacrée aux Zombie, je nomme Walking Dead, a été crée après 28 jours plus tard, et a honteusement pompé le scénar de départ. Après, j'aimerai réellement savoir qui a eu l'idée d'origine, les deux oeuvres étant sorties à une petite année d'écart... sait-on jamais !



Suite à ça, il s’est avéré que ma nouvelle appréciation des zombies coïncidait avec une nouvelle mode : la mode zombie. Car oui, chers lecteurs, depuis maintenant deux ans en France, mais je dirais certainement un poil plus dans le reste du monde vu que nous sommes toujours en retard à ce niveau là, la mode des zombies est réapparue. Je dis réapparue, et non pas apparue, du fait que la mode des zombies est cyclique. Elle vient et repart selon des cycles qui n’ont rien de lunaires, mais plutôt de la manière dont l’a dit Romero dans une interview « y a un mec qui se dit  eh les gars, et si on faisait un film de zombie ?  », cela après une période de désert zombiesque. Soit dit en passant, cette interview était donnée dans le cadre d’un super documentaire intitulé Zombiemania, réalisé par Donna Davies, et diffusé en France sur Cinécinéma en janvier dernier (ouais, assez confidentiel quand même, et bien dommage d’ailleurs)
Il s’agissait d’un documentaire sur le nouvel engouement du monde pour les zombies, celui-là même dont je vous parle, dans lequel la zombie mania est pour le moins très bien décortiquée. Etaient interviewés dans ce documentaires d’autres artistes que Romero tel Max Brooks, le fils de Mel (Glandiose !), mais surtout l’auteur du Guide de survie en territoire zombie et de World War Z, deux livres qui vous sont fortement recommandés (déjà parce qu’il sont chouettes, et ensuite parce que si les zombies envahissent la planète, il faut bien savoir comment se défendre !).



Donc, pour en revenir à nos moutons (ou bien à nos zombies) c’est effectivement la mode des zombies en France depuis deux ans. 
Plusieurs choses ont marqué ce début de zombie attitude. D’abord cinématographiquement ces dernières années avec un retour en force de films de zombies, mais surtout avec l’avènement du roman et de la BD de zombie. Effectivement, les premiers à s’investir dans la nouvelle zombie mania littéraire le firent il y a déjà bien longtemps. Ils se nomment Robert Kirkman et Charlie Adlard (qui donne la suite à Tony Moore) et sont les créateurs de la série de comics Walking Dead depuis 2003. Même idée de base que 28 jours plus tard (un homme se réveille d'un coma dans un hôpital désert et les zombies grouillent dans les rues !) la série met l'accent - et heureusement- non pas sur les attaques sanguinolentes de zombies, mais sur la psychologie des personnages qui essayent de survivre à cette apocalypse. Et la morale finale : même lorsqu’il peut se faire déchirer la gorge par les zombies, l’homme reste son plus dangereux ennemi !





Bref, suite à ça sont parus de nombreuses petites perles. Citons-les rapidement pour écourter un peu ce billet : La trilogie Zombie Story de David Wellington, les œuvres sus-cités de Max Brooks, Bienvenue à Zombieland, Marvel Zombies, Je suis une légen… ah non, pardon, celui-là il faut l’oublier (et puis de base, dans le livre, il s’agissait de vampires !)

Et puis récemment, le zombie à commencé à trainer la patte près des vampires et autres bêtes poilues à crocs de la littérature jeunesse avec grand succès ! La forêt des damnés, de Carrie Ryan, est sortie le 11 février 2010 chez notre ami Gallimard (l’ami Gaston !). L’histoire est simple : dans un futur proche, les zombies sont apparus. Mary vit dans un village cerclé de grillages empêchant les créatures de rentrer. Géré par une église stricte et intransigeante, la vie dans le village se fait paisiblement (et dans les mêmes conditions qu’au 18ème siècle) jusqu’à ce qu’une étrangère surgisse devant l’une des portes du village par le seul chemin sécurisé qui sort du village… ce chemin dont personne ne sait où il mène, certainement à un autre village plein de zombies. Accueillie sans que personne ne le sache par l’église, l'étrangère va disparaitre plusieurs jours, et Mary qui a eu la chance d'assister à son apparition en bonne santé derrière la porte, va finalement la retrouver derrière le grillage… en zombie. Que s’est-il passée, d’où vient-elle ? pourquoi est-elle à présent derrière ce grillage ? que ce passe-t-il dans ce f****** Village nom de Zeus ?! Tels sont les préoccupations de Mary (entre autre, avec quelques préoccupations de l’ordre de la puberté aussi, ça reste un roman jeunesse), jusqu’à ce que, ben, vous vous en doutez, le grillage qui retient les monstres à l’extérieur finisse par céder…



Très franchement, ce roman est une jolie petite réussite, et la semaine dernière sortait le format de poche du roman, ainsi que le second tome de l’auteur. Ca, combiné à la sortie du 13ème tome de Walking Dead en France et de la venue d'Adlard dans nos grandes surfaces culturelles de masse préférées : définitivement, le zombie est toujours à la mode. Il vit, il fait frissonner, il fait pousser des hurlements, il est impossible de passer à côté !
Un livre tout simplement génial synthétise parfaitement cet article très brouillon que je vous délivre sur les zombies, et il s’agit de Zombies ! An Illustrated History of the Undead de Jovanka Vuckovic, aux editions anglo-saxonnes IILEX. Bon, le livre est en anglais, mais il retranscrit très bien la culture zombie depuis son apparition dans nos cultures jusqu’à aujourd’hui, et je vous le recommande.



Alors mon conseil : laissez-vous tenter (juste un doigt).

La vidéo de Zombiemania : ici




Et voici le petit comic que j'ai ramené au Lieutenant Dan après mon séjour à Dublin, just hilarious.

Commentaires

  1. J'apporterais ma touche cinématographique à cet article, bien que je n'apprendrai sans doute rien aux lecteurs de notre génération.

    Welcome to Zombieland est à mes yeux la meilleure parodie de film de zombi jamais faite. L'humour est au rendez-vous (le vrai Humour, avec la majuscule), les dialogues bien écrits, les personnages hilarants et attachants en même temps, et les effets visuels excellents (le générique d'intro à lui seul est une perle : a-t-on déjà vu des scènes de zombi filmées de façon à les rendre visuellement belles ? Les ralentis sont vraiment superbes). Bref, je conseille et reconseille.

    Vient ensuite The Walkind Dead. Je n'ai pas eu la chance de lire la BD, mais cette année est sortie l'adaptation en série TV, et ça déchire bien sa race. On y retrouve en effet un début à la 28 jours plus tard, mais à l'inverse de ce dernier, on suit une troupe de survivant plutôt qu'une poignée, et comme l'indique Guixx, on s'attarde plus sur leur psychologie que sur la dégustation de boyaux (bien que cette dernière reste bien présente, rassurez-vous). Bref, la série cartone aux USA, et je ne doute pas un seul instant qu'elle sera apprécie en France, si elle trouve une créneau pour être diffusée.

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  2. C'est Alex Garland qui à présenté le scénar de 28j à D. Boyle suite à leur collaboration sur The Beach. On peut donc dire qu'il est le premier à s'être mis sur cette version du mythe. L'année de production date de 2002 et le tournage de 2001. Mais j'ai du mal à croire que l'exclusivité lui revient.

    D'ailleurs dans Résident Evil, on trouve déjà des éléments similaires, dont justement le réveil amnésique de Milla Jovovich. Si le film est sortit en 2002, avant 28J, le jeu date des années 1990.

    Rom.

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